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☘️  Source Celtique #2 ☘️ (Since~2013)

Bienvenue sur le blog Source Celtique #2 - Blog hommage, à Alan Stivell Cochevelou, retour sur les chemins de terre d'un Barde Breton..."kentoc'h mervel eget em zaotra"

musiques

Lisa Hannigan - "Prayer for the Dying" (Live at WFUV)

Publié le 13 Mai 2020 par Source Celtique #2 dans Vidéos, Musiques

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La p'tite Session du mardi... ☘️ 🇮🇪 Sláinte Mhath

Publié le 12 Mai 2020 par Source Celtique #2 dans Irish Session, Musiques, Vidéos

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Menestra - Dog of Pride

Publié le 11 Mai 2020 par Source Celtique #2 dans Musiques, Vidéos

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Little Richard, pionnier américain du rock and roll et interprète de "Tutti Frutti", est mort à l'âge de 87 ans francetvinfo.fr / 09.05.20)

Publié le 10 Mai 2020 par Source Celtique #2 dans R.I.P, Infos, Musiques, Vidéos

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Kraftwerk amputé !!! Florian Schneider... R.I.P ...

Publié le 6 Mai 2020 par Source Celtique #2 dans R.I.P, Vidéos, Musiques

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Words And Music: 'Quarantine,' A Poem By Eavan Boland (www.wgbh.org / 01.05.20)

Publié le 3 Mai 2020 par Source Celtique #2 dans Infos, Radio, Vidéos, Musiques

Eavan Boland était l'un des écrivains irlandais les plus aimés. Elle est décédée le 27 avril 2020, subitement d'un accident vasculaire cérébral. Boland venait de rentrer de son poste d'enseignante de longue date à l'Université de Stanford en Californie pour attendre la pandémie de coronavirus dans son Dublin natale. Elle avait 75 ans.

Le poème que nous avons choisi s'intitule «Quarantaine», publié pour la première fois en 2001, mais étonnamment et douloureusement adapté pour aujourd'hui. La musique que nous choisissons de combiner avec le poème est l'hymne irlandais du XIe siècle, en partie en latin, en partie en vieux gaélique, "Deus Meus".

"Quarantine" raconte une histoire de la grande famine dévastatrice en Irlande à la fin des années 1840. «La grande faim», comme on l'appelait, est désormais considérée par certains historiens comme une forme de génocide. Il n'y avait pas de pénurie réelle de nourriture en soi, du moins aucune qui aurait dû créer une famine aussi répandue. Il y a eu, cependant, un échec dévastateur de la récolte de pommes de terre dont dépendait la plupart des habitants de l'île - 9 millions à l'époque selon certaines estimations. La nourriture a continué à être exportée d'Irlande au cours de la période, et la réponse inadéquate du gouvernement britannique occupant a entraîné la mort de plus d'un million de personnes et déclenché des décennies d'émigration qui ont mis les Irlandais dans toutes les parties du monde.

Une réponse du gouvernement - et c'est important pour le contexte du poème - a été de créer des ateliers pour les plus démunis. Dans ces établissements, la vie était souvent pire pour ses détenus que pour ceux qui mouraient de faim à l'extérieur. L'histoire du poème est celle d'un mari et d'une femme quittant une telle institution avec une femme malade de «fièvre de la famine», très probablement Typhus. Ils voyagent toute la nuit mais sont retrouvés morts le matin. Une fois trouvé, un dernier geste physique d'amour est évident dans la position de leur corps.

En lisant ce poème, j'ai été mis tristement à l'esprit de la souffrance et de la solitude que d'innombrables victimes de COVID-19; de vraies personnes ne font pas seulement partie d'une statistique quotidienne. La souffrance de leurs conjoints, partenaires, amants, membres de leur famille, séparés par cette pandémie - beaucoup meurent seuls. Et de leur humanité, à la fin du poème, "... ce qu'ils ont souffert. Comment ils ont vécu. Et ce qu'il y a entre un homme et une femme. Et dans quelle obscurité cela peut être le mieux prouvé."
"Quarantaine"

À la pire heure de la pire saison
de la pire année de tout un peuple
un homme est parti de l'atelier avec sa femme.
Il marchait - ils marchaient tous les deux - vers le nord.

Elle était malade de la famine et ne pouvait pas suivre.
Il l'a soulevée et l'a mise sur son dos.
Il marchait comme ça à l'ouest, à l'ouest et au nord.
Jusqu'à la tombée de la nuit sous des étoiles glaciales, ils sont arrivés.

Le matin, ils ont tous deux été retrouvés morts.
Du froid. De faim. Des toxines de toute une histoire.
Mais ses pieds étaient maintenus contre son sternum.
La dernière chaleur de sa chair était son dernier cadeau pour elle.

Qu'aucun poème d'amour n'arrive jamais à ce seuil.
Il n'y a pas de place ici pour l'inexact
éloge des grâces faciles et de la sensualité du corps.
Il n'y a que du temps pour cet inventaire impitoyable:

Leur mort ensemble à l'hiver 1847.
Aussi ce qu'ils ont souffert. Comment ils vivaient.
Et ce qu'il y a entre un homme et une femme.
Et dans quelle obscurité cela peut être prouvé au mieux.

"Quarantine" est tiré de "New Collected Poems" de Eavan Boland, publié par WW Norton.

Deux enregistrements de l'hymne du XIe siècle, Deus Meus ont été utilisés:

"Deus Meus", Cappella Caeciliana, Cantate Domino
"Deus Meus", choeur folklorique Notre-Dame, chansons des saints et des érudits

Les mots et la musique sont une caractéristique de A Celtic Sojourn, et peuvent également être consultés en ligne sur wgbh.org/celtic. Si vous avez une suggestion pour un poème, une lecture ou un morceau de musique qui correspondrait à la série, envoyez un e-mail à celtic@wgbh.org et mettez "Words and Music" dans la ligne d'objet.

 

 

(translate.google.fr)

vi

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Hamid Cheriet " Idir " nous a quitté... (25.10.49 / 02.05.20) R.I.P

Publié le 3 Mai 2020 par Source Celtique #2 dans Vidéos, Musiques, R.I.P

Hamid Cheriet " Idir " nous a quitté... (25.10.49   / 02.05.20)  R.I.P

 
 

Idir  / Avava inouva  (1976)

00:00 - A vava inouva

04:26 - Azger

06:40 - Cfiɣ

10:18 - Tamachahuts n t sekkurt

14:15 - Zwit rwit

17:48 - Muqleɣ

21:06 - Azwaw

24:07 - Ssendu

28:21 - Isefra

32:27 - Rsed ay ides

35:37 - Tagrawla

38:43 - Tiɣri bbw gdud

dir

Idir le Kabyle se sent l'âme celte en Bretagne
Découvert, en 1975, par son tube planétaire A Vava Inouva, le chanteur kabyle a aussi repris San Francisco, de Maxime Le Forestier, renommée Tizi-Ouzou, en 2002, et qu'il a chantée mardi soir, au Festival interceltique de Lorient.

Découvert, en 1975, par son tube planétaire A Vava Inouva, le chanteur kabyle a aussi repris San Francisco, de Maxime Le Forestier, renommée Tizi-Ouzou, en 2002, et qu'il a chantée mardi soir, au Festival interceltique de Lorient. | MARC OLLIVIER

 

Plouc du bled. « Je me sens proche des Bretons parce que, comme eux, je me suis senti méprisé à une époque. Je me considère comme un « plouc du bled », un fils de berger, né voilà 59 ans dans les montagnes de Kabylie. À cette époque, il n'y avait pas de lycée chez moi, alors je suis venu à Alger afin de poursuivre mes études. Et c'est là que j'ai subi les premiers quolibets de mes camarades de classe. Ils se moquaient parce que je roulais les ' r ', parce qu'ils étaient des citadins et que j'étais un campagnard ; parce qu'ils écoutaient de la musique ' raffinée ', les variétés françaises ou anglaises. Mais j'ai eu la chance, à ce moment-là, de rencontrer un coopérant français qui m'a appris quelques accords ' modernes ' à la guitare. La musique était en moi parce qu'elle a toujours fait partie de ma vie quotidienne. Je me suis mis à créer de nouveaux sons à partir des rythmiques kabyles, et ça a marché du feu de Dieu. Le plus drôle, c'est que les gens qui m'ont enlevé la guitare des mains, parce que je faisais de la ' musique indigène ' ont ensuite essayé de se trouver des origines kabyles. Vous imaginez ma revanche ! »

Coeur kabyle et breton. « J'aime beaucoup la Bretagne, je me sens tellement chez moi ici. Je ne peux pas oublier que c'est cette région qui m'a accueilli la toute première fois en tant qu'artiste. C'était l'époque des grands spectacles à Brest et des manifestations à Plogoff. C'est aussi en Bretagne que j'ai rencontré ma femme, Alicia, voilà vingt ans, à l'occasion d'un concert à Ploufragan, près de Saint-Brieuc. Bretons et Kabyles, nous avons tant d'affinités ! Tenez, je me rappelle, j'étais dans une caserne en Algérie où j'effectuais mon service national. Nous étions à six ou sept dans la chambrée et nous écoutions la radio. Soudain, nous avons tous bondi de nos lits quand a été retransmis le premier concert d'Alan Stivell à l'Olympia : qui était ce Kabyle qui n'est pas Kabyle, mais qui chantait d'une manière qui nous était tellement familière ? »

Identité. « Le Breton appartient au monde celtique comme le Kabyle appartient au monde berbère. Vos cousins sont les Irlandais, les Écossais, les Gallois... Les nôtres s'appellent Chleuhs, Touaregs... Chez nous, dans nos chansons et notre imaginaire poétique, on fait référence à la montagne, comme vous à l'océan. Vous avez la bombarde et le biniou, nous avons des instruments à vent qui leur ressemblent, sans doute parce que, au départ, tous étaient taillés dans un même roseau. Les Celtes ont été de grands voyageurs, les Berbères aussi. La preuve, c'est que beaucoup de Bretons se sont mariés à des femmes kabyles, des Kabyles à des Bretonnes, et tout ce petit monde vit aujourd'hui des deux côtés de la Méditerranée. Mais ce qui rapproche plus encore Bretons et Kabyles, c'est le côté rebelle et la quête d'identité culturelle, linguistique. Paradoxalement, ici, la culture bretonne a beaucoup de moyens d'expression par des festivals comme celui de Lorient, par les médias aussi, ce qui est moins le cas pour nous. Mais quand le kabyle est parlé partout en Kabylie, ici on parle principalement le français. Aussi, quand je viens chanter à Carhaix pour les trente ans des écoles Diwan, c'est une démarche normale, logique, d'amitié et de soutien. Je crois qu'il y a des cultures qui sont plus en danger que d'autres. L'important, à mes yeux, ce n'est ni de les étouffer ni, a contrario, de les imposer, c'est simplement de les laisser s'exprimer. Après... ce sera aux enfants nés de ces cultures de montrer qu'ils veulent les faire vivre ou pas. »

Il vivra ! « Mon vrai nom est Hamid Cheriet. Mais beaucoup de Kabyles portent le prénom Idir, qui signifie ' il vivra '. Ce sont les femmes qui le donnaient à leurs enfants à une époque où il n'y avait pas d'hôpitaux, pas de soins, avec des épidémies qui ravageaient les populations et s'attaquaient, en premier lieu, aux nouveau-nés. Leurs parents les appelaient alors Idir, dans l'espoir que leurs petits échapperaient aux fléaux. J'ai donc naturellement choisi ce nom de scène, parce que, moi, j'ai envie et besoin que ma culture vive. »

 

 

 

 

Propos recueillis par

Jérôme GAZEAU.

Photo : Marc Ollivier.

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The Frames / Dream Awake

Publié le 2 Mai 2020 par Source Celtique #2 dans Musiques, Vidéos

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Les Martyrs de Chicago - aux origines du 1er mai (rebellyon.info)

Publié le 1 Mai 2020 par Source Celtique #2 dans Infos, Vidéos, Musiques

Les Martyrs de Chicago - aux origines du 1er mai
 
 
 

Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs américains d’obtenir la journée de huit heures. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340 000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.
Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C’est alors qu’une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.

Les Martyrs de Chicago - aux origines du 1er mai
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Le 4 mai 1886 se tient un meeting à Chicago. Deux orateurs anarchistes, Albert Parsons et August Spies, prennent la parole pour défendre la revendication de la journée de huit heures. Les « Chevaliers du Travail » (Knights of Labor) lancent en effet une grande campagne afin d’obtenir cette revendication. Soudain une bombe explose parmi les policiers qui tirent dans la foule.
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Huit militants anarchistes sont arrêtés : Auguste Spies, Samuel Fielden, Oscar Neebe, Michel Schwab, Louis Lingg, Adolphe Fischer, Georges Engel et Albert Parsons. Les huit accusés sont condamnés à être pendus. Une mesure de grâce intervint pour Schwab, Fielden et Neebe.
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Une campagne de solidarité ne peut les faire libérer. Le 11 novembre 1887, Parsons, Spies, Fisher et Engel sont pendus (Lingg s’est suicidé). Le 1er Mai devient Journée internationale des travailleurs en souvenir des « Martyrs de Chicago ».
Texte & Dessins : OLT
Aux origines du 1er mai

Fondée en 1881, l’ancêtre directe de l’AFL [1], la FOTLU [2] ne regroupe que les ouvriers qualifiés (des hommes, blancs et américains de souche) et ne compte que 50 000 adhérents. Mais lors d’un congrès elle décide de mettre au premier plan de ses revendications la journée de huit heures et de retenir la date du 1er mai 1886 pour une manifestation de masse. Commence alors une immense campagne de propagande qui renforce l’organisation. Dès avril 1886, quelques entreprises accordent même à leurs salariés la journée de huit heures sans diminution de salaire : 200 000 travailleurs environ bénéficièrent d’une réduction de travail.

En 1886, les Chevaliers du Travail (fondé en 1868 avec de fortes références maçonniques [3]) rassemble tous les travailleurs au niveau d’une localité, Blancs et Noirs, femmes et hommes, Américains de « souche » et immigrants : ouvriers qualifiés et non, ils représentent plus de 700 000 adhérents. Les adhérents de l’Ordre jouèrent le rôle principal dans la grève du 1er mai 1886, bien que la direction de l’Ordre l’ait condamnée. Les responsables et les militants des Chevaliers du Travail furent les principales victimes de la répression après le massacre de Haymarket, bien que la direction de l’Ordre ait refusé d’intervenir en faveur des condamnés de Chicago. Les Chevaliers du Travail allaient par la suite rapidement péricliter.

L’initiative des ouvriers américains n’aurait eu qu’un faible retentissement dans le pays et à l’étranger sans les événements tragiques de Chicago qui émurent le monde entier.

Sûrs de l’impunité, les milices patronales provoquaient des incidents sanglants. Le 3 mai, des ouvriers qui manife devant l’usine de machines agricoles Mac Cormick, à Chicago sont tirés à bout portant par des détectives privés, la bataille qui s’engage fait de nombreuses victimes. Les grévistes sont principalement d’origine allemande et, dans leur journal « Arbeiter Zeitung » (Journal des Travailleurs) paraît l’appel suivant :

« Esclaves, debout !
La guerre de classes est commencée. Des ouvriers ont été fusillés hier devant l’établissement Mac Cormick. Leur sang crie vengeance. Le doute n’est plus possible. Les bêtes fauves qui nous gouvernent sont avides du sang des travailleurs, mais les travailleurs ne sont pas du bétail d’abattoir. A la terreur blanche, ils répondront par la terreur rouge. Mieux vaut mourir que de vivre dans la misère. Puisqu’on nous mitraille, répondons de manière que nos maîtres en gardent longtemps le souvenir. La situation nous fait un devoir de prendre les armes. »

Dans la soirée du 4 mai, plus de 15 000 ouvriers se rendent sur la place au foin (Haymarket) pour y manifester pacifiquement (il leur avait été commandé de s’y rendre sans armes). Des discours sont prononcés, notamment par Spies, Parsons, Fielden. La foule se retire, quand une centaine de gardes nationaux charge avec violence. Une bombe, lancée on ne sait d’où, tombe au milieu des forces de police en tuant sept et en blessant grièvement une soixantaine. Les autorités procède à des arrestations parmi les meneurs de grévistes et les rédacteurs de l’« Arbeiter Zeintung » : Auguste Spies, né à Hesse (Allemagne), en 1855 ; Samuel Fielden, sujet anglais, né en 1846 ; Oscar Neebe, né à Philadelphie, en 1846 ; Michel Schwab, né à Mannhelm (Allemagne), en 1853 ; Louis Lingg, né en Allemagne, en 1864 ; Adolphe Fischer, né en Allemagne, en 1856 ; Georges Engel, né en Allemagne, en 1835 ; Albert Parsons, Américain, né en 1847.

Le verdict est rendu le 17 mai. Les huit accusés sont condamnés à être pendus. Une mesure de grâce intervint pour Schwab et Fielden, dont la peine est commuée en prison à perpétuité, et de Neebe dont la peine est réduite à quinze ans de prison. Le 11 novembre 1887, les autres sont exécutés, mis à part Lingg qui s’est suicidé.

Six ans plus tard, un nouveau gouverneur de l’Illinois John Altgeld, conclut à l’entière innocence des condamnés : « Une telle férocité n’a pas de précédent dans l’histoire. Je considère comme un devoir dans ces circonstances et pour les raisons ci-dessus exposées, d’agir conformément à ces conclusions et j’ordonne aujourd’hui, 26 juin 1893, qu’on mette en liberté sans condition Samuel Fielden, Oscar Neebe et Michel Schwab ». Spies, Lingg, Engel, Fischer et Parsons sont réhabilités.

L’idée américaine est reprise par les travailleurs des autres pays. En 1889, à Paris, lors d’un congrès international, une proposition demandant « l’organisation d’une grande manifestation internationale en faveur de la réduction des heures de travail qui serait faite à une date fixe, la même pour tous » est adoptée et la date en est celle choisie par les travailleurs américains. Le 1er mai prend alors dans le monde entier la signification d’une journée de revendication des travailleurs face à la société capitaliste.

OLT

LE 1er MAI : SYMBOLE D’UNE ÈRE NOUVELLE DANS LA VIE ET LA LUTTE DES TRAVAILLEURS

par Makhno (écrit en 1928)

La journée du premier Mai est considérée dans le monde socialiste comme la fête du Travail. C’est une fausse définition du 1er Mai qui a tellement pénétré la vie des travailleurs qu’effectivement dans beaucoup de pays, ils le célèbrent ainsi. En fait, le premier mai n’est pas un jour de fête pour les travailleurs. Non, les travailleurs ne doivent pas, ce jour là rester dans leurs ateliers ou dans les champs. Ce jour là, les travailleurs de tous pays doivent se réunir dans chaque village, dans chaque ville, pour organiser des réunions de masse, non pour fêter ce jour ainsi que le conçoivent les socialistes étatistes et en particulier les bolcheviks, mais pour faire le compte de leurs forces, pour déterminer les possibilité de lutte directe contre l’ordre pourri, lâche esclavagiste, fondé sur la violence et le mensonge. En ce jour historique déjà institué, il est plus facile à tous les travailleurs de se rassembler et plus commode de manifester leur volonté collective, ainsi que de discuter en commun de tout ce qui concerne les questions essentielles du présent et de l’avenir.

Il y a plus de quarante ans les travailleurs américains de Chicago et des environs se rassemblaient le premier Mai. Ils écoutèrent là des discours de nombreux orateurs socialistes, et plus particulièrement ceux des orateurs anarchistes, car ils assimilaient parfaitement les idées libertaires et se mettaient franchement du côté des anarchistes.

Les travailleurs américains tentèrent ce jour là, en s’organisant, d’exprimer leur protestation contre l’infâme ordre de l’Etat et du Capital des possédants. C’est sur cela qu’interviennent les libertaires américains Spiess, Parsons et d’autres. C’est alors que ce meeting fut interrompu par des provocations de mercenaires du Capital et s’acheva par le massacre de travailleurs désarmés, suivi de l’arrestation et de l’assassinat de Spiess, Parsons et d’autres camarades.

Les travailleurs de Chicago et des environs ne se rassemblaient pas pour fêter la journée du premier Mai. Ils s’étaient rassemblés pour résoudre en commun les problèmes de leur vie et de leurs luttes.

Actuellement aussi, partout où les travailleurs se sont libérés de la tutelle de la bourgeoisie et de la social démocratie liée à elle (indifféremment menchevique ou bolchevique) ou bien tentent de le faire, ils considèrent le 1er Mai comme l’occasion d’une rencontre pour s’occuper de leurs affaires directes et se préoccuper de leur émancipation. Ils expriment, à travers ces aspirations, leur solidarité et leur estime à l’égard de la mémoire des martyrs de Chicago. Ils sentent donc que cela ne peut être pour eux un jour de fête. Ainsi, le premier Mai, en dépit des affirmations des « socialistes professionnels » tendant à le présenter comme la fête du travail, ne peut pas l’être pour les travailleurs conscients.

Le premier Mai, c’est le symbole d’une ère nouvelle dans la vie et la lutte des travailleurs, une ère qui présente chaque année pour les travailleurs, de nouvelles, de plus en plus difficiles, et décisives batailles contre la bourgeoisie, pour la liberté et l’indépendance qui leur sont arrachées, pour leur idéal social.

(Source : Diélo trouda, n°36, 1928)

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Happy 50th birthday Glen Hansard (Live from Home)

Publié le 30 Avril 2020 par Source Celtique #2 dans Musiques, Vidéos, Concert - Fest Noz

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