Le chanteur et harpiste donne deux concerts à Rennes et à Paris, en prélude d’une tournée coïncidant avec l’anniversaire de son passage historique à l’Olympia, en 1972.
Le chanteur Alan Stivell en concert à l’Olympia, à Paris, en 1972. GIOVANNI CORUZZI / BRIDGEMAN IMAGES
La tragique actualité a réveillé la part enfouie de ses racines. Pas celles de la Bretagne, transmises par son père, Georges Cochevelou, traducteur, musicien et ébéniste, qui fit renaître en 1953 la harpe celtique, un instrument perdu dans les légendes et qu’Alan Stivell devait populariser. Plutôt celles de cette Ukraine d’où venait l’aïeul du côté maternel, Haim Woulf Dobroushkess. « Ma mère a caché ses origines et rejetait son père en disant que c’était un coureur de filles, se souvient Alan Stivell. A la maison, tout tournait autour de la Bretagne ».
C’est donc cet héritage celte que revendique toujours et encore le musicien avec les deux concerts qu’il donne les 7 et 8 avril, respectivement à Rennes et à Paris, premières pierres d’une tournée « symphonique » avec l’Orchestre national de Bretagne. Ce sera l’occasion pour lui d’étrenner une nouvelle harpe et de proposer une relecture de sa Symphonie celtique de 1979, dite Tir Na Nog (« terre de l’éternelle jeunesse » en gaélique). Mais aussi de célébrer le cinquantième anniversaire de l’événement qui fit basculer son destin et celui des musiques celtiques en France : son passage historique à l’Olympia de Paris, le 28 février 1972, immortalisé par un album qui demeure le plus vendu en langue bretonne avec 2 millions d’exemplaires écoulés.