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C’est la première de huit manifestations prévues en 2020 par le mouvement « All Under One Banner » dans une année cruciale pour le mouvement indépendantiste écossais.

Plusieurs dizaines de milliers d’Ecossais ont manifesté sous la pluie à Glasgow ce samedi 11 janvier, pour demander un second référendum sur la question de l’indépendance écossaise. Cette manifestation, la première de huit prévues cette année, intervient un mois après les élections générales britanniques, où le parti national écossais (SNP) de la première ministre Nicola Sturgeon a gagné une écrasante majorité de 48 des 59 sièges écossais.

La manifestation, organisée par « All Under One Banner », un mouvement créé après le premier référendum, a rassemblé plusieurs milliers d’indépendantistes dans les rues pluvieuses de Glasgow. L’organisation estime que 80 000 personnes ont manifesté. La première ministre, Nicola Sturgeon, n’a pas pris part à la manifestation, mais a souhaité « bon courage à tous ceux qui marchent pour l’indépendance aujourd’hui ».

La veille, le député travailliste Ben Bradshaw a soutenu le mouvement en déclarant être « certain à 100 % » que l’Ecosse choisirait de quitter le Royaume-Uni en cas de second référendum, affirmant au quotidien allemand Der Tagesspiegel que « la classe politique anglaise – et ça inclut mon propre parti – doit reconnaître très rapidement le droit à l’autodétermination des Ecossais ».

Regain d’intérêt pour l’indépendance

« All Under One Banner » (AUOB), qui se réclame indépendant des partis politiques, organise cette année sept autres manifestations (Peebbles, Elgin, Edimbourg, Stirling, Kirkcaldy, Glasgow à nouveau et Arbroath en avril prochain, mois qui marquera les 700 ans de la déclaration d’indépendance de l’Ecosse).

L’organisateur de la manifestation et membre d’AUOB, Gary Kelly, a dit espérer un second vote populaire dès cette année.

« Après les élections générales, où le SNP a obtenu 44 % des votes en Ecosse, combien de mandats en plus leur faudra-t-il ? J’ai beaucoup d’espoir au sujet d’un référendum sur l’indépendance dans l’année, mais j’ai le sentiment que cela pourrait être retardé à 2021 à cause des élections législatives. »

Au lendemain de la victoire du SNP aux élections de décembre 2019, qui l’a largement confortée, Nicola Sturgeon a demandé à Boris Johnson de transférer les compétences permettant au Parlement écossais d’organiser ce second référendum, en s’appuyant sur la section 30 du Scotland Act de 1998, un article qui avait déjà été utilisé pour autoriser le référendum de 2014 et que Mme Sturgeon avait demandé à nouveau à Theresa May en mars 2017. Boris Johnson, qui est opposé à l’indépendance écossaise, a cependant répondu qu’il « considérerait avec attention » la requête de Mme Sturgeon.

Le référendum organisé en septembre 2014 – autorisé à l’époque par David Cameron – avait vu la victoire du « remain » (maintien au sein du Royaume-Uni) avec 55 % des votes, contre 45 % pour le « leave ». Mais le vote du Brexit en juin 2016, qui a obtenu 52 % des voix des Britanniques, a depuis favorisé la cause indépendantiste dans un pays nettement plus Europhile que ses voisins anglais et gallois, et qui a largement voté contre le Brexit (62 %).

Avec ses lochs, ses rivières, ses façades maritimes, ses îles, l’Écosse est un pays d’eau. Cette année, les activités nautiques et festives seront plus nombreuses que jamais, notamment dans le sud-ouest du pays, qui place 2020 sous le signe des eaux et du littoral. Y faire un tour, c’est aussi l’occasion de déguster des délicieux fruits de mer.

« Où que l’on soit en Écosse, on n’est jamais très loin de la mer ou d’un lac. Avec plus de 800 îles, 31 460 lochs ou lochans et un nombre incalculable de rivières, la culture de l’eau est présente au quotidien. Avec un littoral long de 16500  km, îles incluses, les côtes écossaises représentent 10 % des côtes européennes », tient à préciser Marie Coulon, responsable presse pour l’Europe au sein de VisitScotland, l’office du tourisme écossais. « Que vous surfiez sur la houle de l’Atlantique, descendiez une rivière de catégorie 5 en rafting ou partiez en kayak autour des îles de la côte ouest, vous ne manquerez pas de vivre une aventure excitante en Écosse », ajoute-elle. De fait, les amateurs et passionnés d’activités et de sports nautiques trouveront à coup sûr leur bonheur sur la côte ouest.

Près d’Oban, des spots de choix pour le surf

En circulant dans les régions d’Argyll et Ayrshire situées au sud-ouest de l’Écosse, impossible de ne pas trouver son île paradisiaque. Avec ses plages de sable blanc, celle de Tiree est un spot « venteux » très apprécié des amateurs de sports de voile. Réputée pour abriter des aigles royaux, la très sauvage île de Mull est également l’endroit idéal pour apercevoir les rares pygargues à queue blanche, de grands aigles des mers ou, plus au large, pour entrevoir des baleines, des dauphins ou des requins-pèlerins.Située en face de l’île de Mull, la ville côtière d’Oban constitue également un bon point de départ pour entreprendre ce genre de safari marin à bord d’un speedboat ou faire de la plongée avec masque et tuba.

À la découverte de l’île d’Arran en kayak

Les amateurs de kayak s’orienteront sur l’île d’Arran. « Reconnue comme une Écosse en miniature, le kayak est un mode de navigation idéal pour faire escale sur les plages protégées », indique Francis Gouhier, responsable Produits & Qualité Marchés France et Espagne du Groupe Brittany Ferries, qui a ajouté à son catalogue un circuit de 6 jours et 5 nuits, dans le sud-ouest de l’Écosse, où une escale sur l’île d’Arran est prévue.

Pagayer entre les plages, permet d’‘apercevoir des phoques ou des loutres, des cascades cachées, des toboggans naturels etc. De quoi plaire aux enfants, si l’on voyage en famille ! Mais pour les plus petits un tour sur le site Isle Be Wild Aventure Play Park, à deux pas du château de Brodick est peut-être plus conseillé : « ils raffolent des parcours sur des ponts de cordes et des cabanes », poursuit Francis Gouhier.

Sur les iles les plus à l’ouest du sud de l’Écosse, celles d’Islay et Jura valent un détour pour les amateurs de whisky. Elles abritent dix distilleries pour 3800 habitants, dont seulement 200 sur Jura. Peu peuplée, l’île est le paradis des cerfs : 5 000 ont été recensés !

La pêche du jour se déguste dans les ports

Pour rejoindre les îles, c’est facile. Les traversées en ferry, avec les compagnies locales, sont courtes et accessibles depuis la plupart des villes côtières du sud-ouest. On peut même embarquer sa voiture. L’été, mieux vaut réserver à l’avance. Mais, les traversées donnent l’occasion de découvrir les jolis ports de la côte. Oban, par exemple, où Marie Coulon conseille de s’arrêter pour déguster dans une petite cahute les produits de la pêche du jour : « C’est une expérience gustative dont on se souvient ! ».

Port Logan, avec sa jetée unique, ses trois ou quatre embarcations, son petit phare vaut aussi un arrêt tout comme Port Patrick. Principal port de pêche situé à la pointe de la côte sud-ouest de la partie continentale de l’Écosse dans une fissure aux falaises abruptes, « les pubs et les petits hôtels sont nombreux avec vue sur la mer », précise Francis Gouhier. L’occasion de déguster homards et langoustines locaux.

Le charme des lochs et des rivières

Deux stars de la pêche écossaise ! Mais Saint-Jacques, huîtres, moules et saumon s’affichent aussi sur les cartes des restaurants écossais, fraîcheur et origine locale garantie, comme au Loch Fyne Oyster bar, situé au bord du Loch Fyne, dont le charme est typique des grands lacs d’Écosse. Entre les lochs coulent des rivières, comme celle du Nith, très prisée des pêcheurs. « On peut apercevoir près de Dumfries la remontée des saumons à l’automne, la meilleure saison pour les observer », précise Marie Coulon.

L’eau invite aux activités nautiques comme aux promenades qui inévitablement amènent à proximité des très nombreux châteaux de cette partie de l’Écosse.