expo

L’exposition « Celtique ? » au musée de Bretagne à Rennes (Ille-et-Vilaine) questionne l’identité celte. Le musicien Alan Stivell, présent lors de son inauguration en mars, vient de retirer son parrainage.

« Ce retrait n’est pas complètement une surprise car, Alan Stivell avait déclaré dès l’inauguration de l’exposition que, pour lui, le point d’interrogation du titre « Celtique ? » n’avait pas lieu d’être, commente Céline Chanas, directrice du musée de Bretagne. Lui proposer le parrainage de l’exposition nous avait paru naturel, vu son rôle dans le revival de l’interceltisme. Le propos de l’exposition est de voir comment se construit l’identité, comment les symboles comme le triskell sont revendiqués et de questionner ce que recouvre le terme de celte. »

Le musée et Alan Stivell ont été en discussion, jusqu’à modifier deux textes de l’exposition consacrés au musicien : « J’ai voulu clarifier la différence entre le premier revival de l’interceltisme, avec la création des bagadoù après-guerre dans les années 1950 et le second dans les années 1970 déclenché par Glenmor et moi. »

« Le propos de l’exposition n’est pas de retracer l’histoire de la Bretagne »

Autre point de désaccord majeur pour le musicien : la présentation de l’entre-deux-guerres. « C’est choquant que l’on n’évoque pas le fait que tous les autonomistes bretons n’ont pas été nazis. Il y a aussi eu des autonomistes résistants, notamment dans la poche de Saint-Nazaire. » « Le propos de l’exposition n’est pas de retracer l’histoire de la Bretagne », répond sur ce point Céline Chanas.

Alors le celtisme est-il un mythe ou une réalité ? » « La construction du récit identitaire est étayée par des points de vue scientifiques. Qualifier une identité de mythe n’est pas dépréciateur. L’exposition a un parti pris de questionnements. Je peux comprendre que certaines personnes ne s’y retrouvent pas. »

Du 15 avril au 15 octobre 2019, s’ouvre l’Irish Famine Exhibition, une expo complète dédiée à l’un des plus terrible épisode de l’Histoire irlandaise : celui de sa Grande Famine (1845-1848).

Ouvert 7/7j de 12h à 18h, cette expo se tiendra au 2ème étage du Centre commercial de Stephen’s Green à Dublin. Un événement très attendu, qui vous permettra de mieux comprendre les circonstances dramatiques de cette Grande Famine qui causa près d’un million de morts…

Au programme, objets d’époque, “pots à soupe” (l’un des symboles les plus puissants, montrant que les irlandais les plus chanceux étaient condamnés à se nourrir de soupe uniquement), témoignages écrits, photos d’époques, croquis, cartes et chiffres statistiques… A cela s’ajoute des documentaires interactifs, ainsi que la vente d’un DVD, compilant la totalité de l’expo…

Comptez environ 1 heure pour faire la visite. Le lieu est génial, ludique et intéressant, et traite avec finesse et dignité ce terrible épisode historique.

Pour info, il s’agit de la seconde édition du Irish Famine Exhibition. L’événement s’est en effet déroulé pour la première fois à Dublin, au cours de l’été 2017. L’exposition s’appelait alors “The Irish Potato Famine (1845 à 1852)” et avait pour but de commémorer le 170e anniversaire de la Grande Famine.

L’exposition avait alors rencontré un vif succès et de nombreux visiteurs avaient demandés à la renouveler.

Pour rappel, la Grande Famine fait partie des moments les plus sombres de l’Histoire d’Irlande. On lui attribue entre 500 000 et 1 millions de morts… sans parler de la grande vague d’émigration où les survivants tentaient de fuir le pays pour se rendre aux États-Unis.

Cet épisode est d’ailleurs considéré comme l’une des pires famines de l’Histoire (lorsque l’on compare le nombre de décès par rapport à la population totale irlandaise).

De plus, cette Famine a été hautement critiquée, l’Irlande faisant partie à l’époque de l’empire le plus riche du monde (l’empire britannique). Il y avait alors suffisamment de nourriture dans le pays tout au long des années de «famine» mais cela n’empêcha pas le décès de plus d’un million d’irlandais.

L’expo tente ainsi de décrypter les causes ayant provoqués tant de décès, et mets ainsi en lumière le conflit britannico-irlandais, à l’irigine de ce tel drame.

Dédé David, musicien, ébéniste et photographe à ses heures a traîné ses savates dans bien des festivals depuis les années 70. Avec son appareil photo en bandoulière, il flashait à tout va devant les scènes. Sur des centaines de photos, noir et blanc de l’époque, développées dans la chambre noire de son labo de Pont Coulou, il a retenu une vingtaine de tirages, qu’il a numérisés et accrochés sur les murs du Pigeonnier, rue de Quimperlé. On y retrouve Johnny Halliday en tournée à Saint-Brieuc, Glenmor, Alan Stivell, Gilles Servat, Hugues Auffray en concert aux Kaolins à Guiscriff, etc.

Son exposition est visible au Pigeonnier, tous les midis, de 11 h 30 à 15 h et les vendredis et samedis, de 18 h à minuit.

Pratique
Contact : André David, tél. 06 15 78 70 09.

Jean Fréour était le dernier artiste du mouvement des Seiz Breur, il avait été décoré de l'Ordre de l'Hermine en 1995 à Guérande. Il nous a quittés en juin 2010 à presque 92 ans, à Bourg-de-Batz où il vivait et travaillait depuis 1955.