Ce jeudi, le barde Alan Stivell répète avec le bagad de Lann-Bihoué, en vue de plateaux télés communs et d'une tournée pour la Fête de la Saint-Patrick et de la Bretagne.

Ce jeudi, Alan Stivell est à Plœmeur, afin de répéter avec le bagad de Lann-Bihoué. Il s'agit ici de répéter le morceau emblématique Tri martolod, avant un enregistrement commun pour l'émission Vivement dimanche, de Michel Drucker.

"J'ai une minute pour donner une couleur de mon dernier album, Amzer. Ensuite, c'est Tri martolod " en version raccourcie. L'émission sera diffusée le 1er novembre.

Une tournée ensemble

A nouveau, le bagad de Lann-Bihoué et Alan Stivell se retrouveront autour du même morceau, en direct sur France 2, dans le cadre du Téléthon le 5 décembre.

2016 augure une tournée commune de 35 dates autour de la Fête de la Saint-Patrick et de la Bretagne. Seront également présents le cercle du Croisty et les Irlandais de Celtic dances.

Au milieu des années 90, Dublin est le terrain d’une guerre sans merci entre les barons de la drogue qui s’arrachent le contrôle de la ville. Leur plus farouche adversaire est Veronica Guerin, une courageuse journaliste qui dénonce leurs pratiques. En révélant de nombreuses affaires et en révélant le nom des personnes impliquées, celle-ci met sa famille en danger. Ecartelée entre son angoisse de mère de famille et son sens du devoir professionnel, elle devient une héroïne nationale aimée et admirée du peuple irlandais. Chaque tentative d’assassinat à son égard ajoute à sa légende… jusqu’à sa mort en 1996. Son décès provoquera une révision brutale des lois de son pays et conduira à l’arrestation des plus grands criminels.

Alan Stivell du côté du Japon

Le musicien breton Alan Stivell s'apprête à publier le 2 octobre un 24e album intitulé AMzer. La poésie y tiendra un rôle important avec notamment l'introduction de haïkus récités par des Japonaises et un poème irlandais sur la contemplation de la nature. Une envie de "paix et de zénitude" souhaitée par le musicien.

John Lydon, punk un jour, punk toujours

Il y a quarante ans, il rentrait dans l'histoire avec les Sex Pistols sous le nom de Johnny Rotten. L'icône punk John Lydon, 59 ans, a évolué mais n'a rien perdu de sa rage avec le groupe PIL, qui sort son 10e album.

Dans les loges du Trianon (Paris IXe), il surgit comme un Zébulon de sa boîte. John Lydon, que nous avons rencontré il y a une semaine avant son vivifiant concert parisien avec son groupe PIL, abréviation de Public Image Limited, est impressionnant.

Tant par sa carrure, qui tranche avec la maigreur qu'il arborait dans les Sex Pistols -- le groupe phare et météorique du mouvement punk -- que par son esprit, vif et brillant. En interview comme sur scène, John Lydon est un paradoxe vivant, à la fois timide et sûr de lui, plein d'humour et de colère froide. A 59 ans, il prend un malin plaisir à vous fixer avec son regard fou et à brouiller les pistes, de sa vie comme de sa musique. « What the World Needs Now », le dixième album de PIL, à défaut d'être novateur, est virulent et iconoclaste. Comme lui.

Enfance et souffrance. Dans son autobiographie, « La rage est mon énergie », parue il y a un an aux Editions du Seuil, John Lydon raconte comment sa vie a basculé, à l'âge de 7 ans, dans le Londres prolétaire. « J'ai attrapé en jouant dans les flaques une méningite qui a failli me tuer. J'ai passé un an à l'hôpital et perdu la mémoire pendant quatre ans. Je ne reconnaissais même pas mes parents, c'était terrible. Et quand je suis entré au collège, tout le monde me rejetait. Cette souffrance change votre vie à jamais. Sans elle, pas de Sex Pistols. »

C'est à cette époque que John Lydon forgea sa voix si particulière. « Nous savions tous ce que les prêtres faisaient dans la chorale de l'église, raconte-t-il. Tous les enfants souffraient de cauchemars. Du coup, j'ai saboté ma voix. » D'où sa profonde aversion pour la religion. « Et ce pape n'y changera rien. Tant qu'il portera des vêtements de femme... Toutes les institutions sont des entreprises d'élimination. Le monde a besoin de transparence et de vérité. J'adorerais réaliser des documentaires sur les inexactitudes de l'histoire, les guerres civiles américaine et britannique, la Révolution française... »

Des Sex Pistols à Alan Stivell. En trois ans et un seul album, « Never Mind the Bollocks », sorti en 1977, les Sex Pistols ont marqué leur époque. « Nous avons fait ce que nous jugions nécessaire, mais à un moment donné, notre manageur piquait nos idées et fermait plus de portes qu'il n'en ouvrait. J'ai su arrêter à temps. Tout ce mouvement punk était devenu si caricatural. » Pas de regret ? « Un seul, la mort de Sid Vicious (NDLR : le bassiste du groupe, décédé d'une overdose en 1979). C'était mon ami. Un excellent comédien, hyper marrant, mais qui malheureusement n'apprenait pas de ses erreurs. »

Après les Sex Pistols, John Lydon a réussi sa reconversion en abordant dans PIL de nombreux styles, hip-hop, reggae, électro, pop, réussissant même à faire des tubes radio avec « This Is Not a Love Song » ou « Rise »... « J'ai toujours fui les étiquettes et les préjugés. J'adore la folk, le classique, le clavecin, la musique bretonne, Alan Stivell. La musique celtique, c'est mes racines, gravées dans mon ADN... On vivait chichement mais il y avait toujours de la musique à la maison, comme dans toute famille irlandaise. »

Sa vie américaine. John Lydon vit depuis trente ans à Malibu, en Californie. « Parce que le soleil et l'air iodé de la plage font beaucoup de bien à ma santé, argue-t-il. Mais j'essaye d'éviter le plus possible de croiser d'autres artistes. Artiste, c'est d'ailleurs un terme bien prétentieux. Si vous cherchez à me qualifier, je dirai réaliste. S'éloigner de la réalité, c'est très malsain. Aux vernissages et réunions de stars, je préfère lire, faire les courses et observer les gens. »

Surprise, il vient de prendre la citoyenneté américaine. « Ce n'est vraiment pas à la mode, sourit-il. Contrairement à l'Angleterre, les Etats-Unis m'ont toujours bien traité et Obama a fini de me convaincre. Quand je suis attaché à quelqu'un, c'est pour toujours. Je suis avec ma femme depuis trente ans (NDLR : l'Allemande Nora Forster). Pareil pour un groupe. Je suis loyal. C'est comme cela que j'ai réussi à survivre. »

« What the World Needs Now » de PIL, Differ-ant, 14,99 €.