Fil. 700 soutiens aux sonneurs en colère (letélégramme.fr / 05.08.15)

La pétition du collectif des sonneurs en colère a déjà recueilli 700 signatures. Une grogne qui fait désordre à trois jours du coup d'envoi du Festival interceltique. Mais le soutien ne s'exprime que sur les réseaux sociaux. En direct, les bagadoù refusent de commenter, encore moins soutenir... > Notre dossier sur le Festival Interceltique Si cette pétition n'annonce pas encore le divorce entre le Fil et les bagadoù, elle jette un froid à J-3 du Fil. Sans doute exprime-t-elle l'exaspération des sonneurs qui couve depuis un certain temps. Des sonneurs qui, semble-t-il, se plaignent d'un manque de considération... Le collectif des sonneurs en colère (contre les mauvaises conditions d'accueil des musiciens au Festival interceltique de Lorient) a jeté un pavé dans la mare interceltique. La goutte qui a fait déborder le vase : « La décision de retirer un hébergement cette année suite à un état des lieux réel des lits utilisés l'année dernière par rapport aux demandes d'hébergement ». Lisardo Lombardia, le directeur, explique : « Nous accueillons sur tout le week-end 43 bagads et 21 cercles le dimanche. Soit 2.350 musiciens et danseurs. Le Fil sert 6.000 repas (quatre services le week-end). 1.600 repas ont été jetés l'an passé. Le Fil offre un petit-déjeuner le samedi matin pour tous les bagadoù arrivant à Lorient. Même chose le dimanche au départ de la Grande Parade. Nous prenons en charge tous les transports de tous les bagadoù et cercles ». Pétition en ligne jusqu'à jeudi Des arguments qui peinent à faire taire la grogne. 48 heures après le lancement, la pétition compte déjà 700 signatures (à 19 h hier). « Ce qui prouve qu'il y a un mécontentement largement partagé. La pétition sera fermée jeudi à 12 h et transmise à Bodadeg Ar Sonerion, notre fédération », peut-on lire sur les réseaux sociaux. Le Collectif lance par ailleurs un appel aux groupes concernés par les manques de place d'hébergement... « Ne pas rajouter de l'huile sur le feu » Contactés hier, plusieurs bagadoù, sans doute embarrassés, n'ont pas voulu répondre ou se refusent à tout commentaire. Au bagad de Landivisiau, « pas question de rajouter de l'huile sur le feu, à trois jours du Fil ». Même son de cloche du côté du bagad de Cesson-Sévigné, concerné par la restriction de lits mais qui préfère laisser sa fédération (Sonerion) s'exprimer. « Nous ne voulons pas en rajouter avec des déclarations intempestives. Cela crée un malaise, c'est évident... »

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